Afin d’augmenter le nombre de médecins autochtones en exercice au Québec, les quatre facultés de médecine, les Premières Nations et les Inuit forment, depuis 2008, un partenariat dans le cadre du Programme des facultés de médecine pour les Premières Nations et les Inuits au Québec (PFMPNIQ). Il s’agit d’un des premiers programmes universitaires à avoir adapté ses critères d’admission, à avoir mis au point un système de places réservées pour les Premières Nations et les Inuit (PNI) et à offrir des stages dans les communautés ou dans un organisme des PNI. De plus, le PFMPNIQ participe à l’amélioration du curriculum pédagogique du contingent ordinaire ainsi qu’à d’autres activités de sensibilisation et de promotion en santé autochtone ciblant les étudiants en médecine. Il favorise également le recrutement de la jeune relève au sein des communautés des PNI.
Après plus de dix ans d’implantation, les partenaires du PFMPNIQ et les bailleurs de fonds ont souhaité connaître les retombées du programme. De façon générale, l’objectif était de cibler les aspects qui connaissent le plus de succès et devraient donc être reconduits ou bonifiés, de cerner les enjeux et de proposer des améliorations à apporter.
En 2019, le secteur de la recherche de la CSSSPNQL a été mandaté pour évaluer l’implantation du programme. Deux méthodes de collecte de données ont été utilisées. Un questionnaire en ligne a permis de joindre un grand nombre d’étudiants et de stagiaires des PNI et allochtones ainsi que de praticiens qui ont terminé le PFMPNIQ. Des entrevues individuelles et de groupe ont aussi été réalisées auprès d’une variété de professionnels de l’Université de Sherbrooke, de l’Université McGill, de l’Université Laval et de l’Université de Montréal et au sein de la CSSSPNQL. En tout, 83 personnes ont été en mesure d’exprimer leur point de vue à l’égard du programme.
L’évaluation a entre autres mis en lumière l’effet multiplicateur que peuvent avoir les activités de promotion et de recrutement auprès des jeunes des PNI, qui découvrent parfois de nouveaux horizons qu’ils n’auraient pas autrement imaginés. Cependant, il a aussi été mentionné que ce ne sont pas toutes les communautés qui ont pu bénéficier d’activités de promotion et de recrutement et que celles-ci devraient également cibler les jeunes vivant en milieu urbain. L’évaluation montre aussi que, depuis le début du programme, plus d’une cinquantaine d’étudiants ont été admis et que 96 % d’entre eux ont terminé ou poursuivent actuellement leur formation. Par conséquent, dans un avenir rapproché, une importante cohorte de médecins faisant partie des PNI contribuera au grand objectif du programme et plus encore. Certains occuperont assurément des postes d’influence au sein du système de la santé et des services sociaux ainsi que dans des établissements d’enseignement de la province, mais aussi au sein des communautés des PNI.
Pour accéder aux résultats d’évaluation, veuillez consulter le rapport en cliquant ici.